ça ne pouvait que me plaire (bis) billet à JMS
Aujourd'hui, ou peut-être hier, je ne sais plus ;-), Mr Sylvestre "l'économie est une science, les chiffres, les chiffres , tout de même et les relations de cause à effet, bref, la raison, que dis-je, bref, la vérité" s'est vu contraint de faire amende honorable sur France Inter.
Pas de quoi casser une patte à un canard, me direz-vous. Ni à fortiori à un colibri. Certes. Non, juste de quoi imaginer, juste pour le plaisir, ce qu'il m'aurait été agréable de lui dire, si j'avais eu l'occasion de le rencontrer juste après cet incident :
"Les chiffres, (les nombres, monsieur Sylvestre, les nombres, car si l'on veut réellement être rigoureux et scientifique, on ne dit pas chiffre, mais nombre, les chiffres n'étant que les signes permettant de représenter le nombre...), les nombres, donc, assénés avec aplomb la veille, méritaient semble-t-il d'être précisés...tous ces profs là, payés à rien foutre...peut-être y avait-il eu exagération...confusion, voire...invention, désinformation?
Comment est-ce possible? Dès qu'il y a des chiffres, c'est scientifique, c'est bien connu . Donc incontestable. Sauf que ceux-là étaient faux, biaisés, mais même reniés le lendemain, ils avaient produit leur effet. Combien, parmi ceux qui écoutaient la radio la veille ont entendu la rectification?
Votre discours, Monsieur, me fait tout le contraire de ce que produit sur moi un discours scientifique. Il me fait l'effet d'un dogme, reposant sur des concepts tout à fait discutables que vous n'acceptez pas de voir remis en cause.
Vous parlez de l'école et de l'hôpital. Vous n'êtes ni enseignant ni infirmier, je vous l'accorde. Soit. mais tout de même : suggérer la mise ne place de stocks options à des gens débordés qui ne demandent que de l'humain, est-ce bien raisonnable?. N'est-ce pas un peu ridicule, avant même d'être indécent?
Je ne suis pas économiste (pas plus que vous), mais j'ose vous demander un peu plus de retenue,de respect, de tact pour les gens qui travaillent dur, pour ceux qui aimeraient bien travailler, pour ceux qui ne le peuvent pas, et même pour ceux qui sont tellement abimés qu'ils ne le veulent pas ou plus.
les modes économiques passent, les concepts scientifiques sont remplacés par d'autres, c'est même un des trucs qui permet de les distinguer des croyances : ils sont falsifiables.
Qu'est-ce qui reste? L'homme et ses "misérables petits tas de secrets". "La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie".
PS : je ne suis pas prof, ni fonctionnaire, ni au chômage (pour l'instant)